Le ramage du « ne » explétif est égal à son plumage : vaniteux comme un paon, et tout aussi criard.
Toujours facultatif, il est d'assez bon ton après « je crains que », « j'évite que » (et verbes de sens apparenté), « mieux que » (et similaires), « avant que », « à moins que ».
Vous n'étalerez que votre ignorance en grévissologie si vous l'utilisez systématiquement après « sans que », et vous culminerez dans l'horreur si vous imitez ce journaliste qui écrit: « On s'attendait à ce que les dernières décisions du Conseil fédéral ne provoquent quelques hurlements. »